" Trois questions à…
Christiane Rosset, artiste peintre.

Parlez-nous de votre passion…
J’ai toujours aimé peindre, j’étais plutôt dans les arts décoratifs (de 1955 à 1985, Christiane, née en 1937, suit des cours à l’école du Louvre, l’école d’art et décoration, l’académie de Port Royal, à paris). Dès 1993, je me consacre uniquement à la peinture, étant native de l’Est, j’ai beaucoup été inspirée par les paysages des Vosges et des environs. Bien sûr je peins aussi l’eau, les rivages et la mer, lors de mes voyages.

Comment êtes-vous devenue peintre de la Marine ?
En 1993 j’exposais au salon de la Marine. Dans mon atelier à cette époque, j’avais des toiles maritimes. Je n’avais pas encore intégré que je peignais la mer. Mais, les organisateurs me disent que je suis une peintre de la mer ! Un amiral m’explique qu’il n’y aura jamais de femmes, que je ne peux intégrer le corps des peintres officiels de la Marine, toujours constitué d’homme. 
Il ne m’en fallait pas plus pour me motiver et me lancer. J’ai déposé mon dossier de candidature, depuis nous sommes quatre ou cinq femmes. C’est une expérience fabuleuse de parcourir les mers du monde sur des bâtiments de la Marine nationale, avec l’unique tâche de peindre la mer, sans aucune contrainte.

Aujourd’hui vous acceptez de faire escale à Saint-Quay ?
C’est toujours une aventure passionnante, cela m’a boosté. Et cela fait partie de ma vie de peintre, c’est une escale que je vais vivre avec plaisir. Peindre la mer est toujours différent et je suis accro à la mer. 
Et, si d’autres éléments quinocéens m’inspirent, pourquoi pas ? "

" Peintre officiel de la Marine, Christiane Rosset accueille le public dans son atelier-galerie de la Lande du Matz, où elle présente une centaine d'oeuvres. Elle peint depuis toujours l'univers de la Marine. Il a suffi qu'un jour, on lui dise que l'institution des peintres officiels de la Marine était réservée à ses homologues masculins pour qu'elle décide de postuler.

Première femme peintre officiel de la Marine En 1995, elle est ainsi la première femme nommée peintre officiel de la Marine, et accole depuis lors une petite ancre de marine à sa signature. Elle embarque alors à deux reprises pour le Maroc, puis Madère, sur la frégate «Duguay-Trouin», et vogue jusqu'à la Toscane, la Provence, la Turquie, pour enfin rencontrer les 50eshurlants aux Kerguelen, à bord du «Floréal».

Cette artiste accomplie a toujours peint la mer, le monde maritime, les ports, les marchés, les navires et leurs hommes. Elle nous restitue l'ensorcellement des rivages bretons, et partout où son sac se pose, la poésie des côtes sauvages, hors de nos frontières. "